Le document original, rédigé sur cinq pages à la machine à écrire, est aujourd’hui exposé au Musée national suisse en tant que prêt. Swissmem a profité de l’occasion pour débuter les festivités à cet endroit et Peter Dietrich, directeur de Swissmem, a accueilli les hôtes à l’entrée du musée. Après la bienvenue d’Andreas Spillmann, directeur du musée, les personnes présentent ont participé à une visite guidée des secteurs d’exposition présentant l’histoire politique de la Suisse ainsi que le développement économique de notre pays.
Le musée présente de façon évocatrice l’histoire des conflits sociaux du début du 20e siècle qui étaient à l’origine de la prise de conscience qu’une égalité des intérêts, obtenue par la voie des négociations, apporterait des avantages à toutes les parties. Le quotidien pénible des familles des travailleurs au début de l’industrialisation est également présenté de manière impressionnante, ce qui motive à se mettre d’accord pour régler et améliorer les conditions de travail. L’exposition présente aussi les qualités et performances exceptionnelles qui distinguent l’industrie suisse depuis deux centenaires déjà , depuis la montée de l’industrie des textiles et la naissance de l’industrie des machines, horlogère et pharmaceutique pour finalement faire de la Suisse une nation exportatrice qui s’impose avec succès face à la concurrence internationale.
C’est à bord d’un tram historique que le groupe fut amené ensuite au nouveau siège principal de Swissmem à la Pfingstweidstrasse. Hans Hess, président de Swissmem, a souligné dans son allocution de bienvenue l’importance croissante de constantes fiables, en particulier en période de changements techniques, économiques, politiques et sociaux considérables. Pour lui, la convention collective de travail fait partie de ces constantes. La CCT a fortement évoluée tout au long de ces années, sans cependant dévier des principes clés. Le maintien de la paix du travail absolue, la résolution en bonne foi de conflits en entreprise ainsi que la règlementation de litiges par des instances propres à l’association, forment depuis désormais 75 ans le fondement de la convention.
Par la suite, les participants à la manifestation ont discuté dans le cercle de plusieurs groupes au cours d’un atelier sur l’importance du partenariat social, sur les hauts faits des 75 ans de CCT ainsi que sur les divergences des 20 dernières années. Finalement, Esther Girsberger a dirigé avec maestria la discussion en plénum servant à résumer les réflexions, idées et perspectives issues des échanges d’expériences. Le journaliste et historien Andreas Knöpfli était invité en tant qu’observateur indépendant avec pour mission de s’exprimer à la fin de la journée sans réserves sur le déroulement et les résultats des discussions. La manifestation réussie s’est terminée dans le cadre d’un apéro et de discussions engagées.
Il va de soi que les festivités étaient une occasion parfaite pour résumer les acquis, ceci dans la conscience que la CCT actuelle expire le 30 juin 2013. Compte tenu des nombreux défis qui attendent l’industrie MEM et de la pression qui pèse sur les épaules des contractants, le partenariat social devra une nouvelle fois prouver son efficacité. Les divergences actuelles sur la façon de pouvoir concilier des conditions de travail modernes et la compétitivité des entreprises ne laissent pas beaucoup de marges d’action. Il est donc important de créer ensemble des conditions idéales pour un avenir prometteur de l’industrie MEM et de ses salariés.