De nombreuses entreprises de l’industrie MEM sont concernées par les obligations d’ordre réglementaire en matière de rapports sur la durabilité. Le fait d’être concerné dépend d’une part de la taille, et d’autre part du genre d’activité de l’entreprise. Il est indéniable que les obligations d’informer sont toujours plus sévères et que, par conséquent, les exigences envers les entreprises augmentent. S’ajoutent à cela les exigences des investisseurs ou des clients, qui sont principalement des entreprises, qui elles-mêmes sont obligées de rédiger des rapports. Barbara Dubach d’engageability a montré, en plus d’un aperçu des exigences croissantes, comment le fait de devoir informer sur la durabilité peut être géré en termes de processus. À l’image des exemples de Georg Fischer et de Landis+Gyr, nous constatons que le « reporting » présente également des avantages pour l’entreprise.
Obligation de rendre compte en Suisse
En Suisse, le contre-projet à l’initiative sur les entreprises responsables est en vigueur depuis le début de l’année. Il exige que les grandes entreprises rendent compte sur les questions non financières. En cas de « soupçon fondé » de travail des enfants, il existe des obligations de diligence et de rendre compte, même pour les petites entreprises. En ce qui concerne les minéraux de conflit, ces directives sont en vigueur pour les importateurs et les transformateurs à partir de certaines quantités d’étain, de tantale, de tungstène et d’or provenant de zones de conflit ou à haut risque. Les entreprises engagées dans le commerce avec les matières premières doivent en plus rendre compte des paiements effectués à des organismes étatiques. Swissmem a organisé un webinaire en coopération avec öbu et « Go for Impact » sur la diligence raisonnable en matière des droits de l’homme.
Obligation de rendre compte dans l’UE
Dans l’UE, la « Non-Financial Reporting Directive » est toujours en vigueur. Elle exige également le « reporting » non financier des grandes entreprises. Il existe déjà une proposition visant à renforcer cette directive et à l’étendre aux entreprises de plus de 250 collaborateurs (la « directive RSE »). Désormais, les informations doivent se baser sur ce que l’on appelle la taxonomie de l’UE. Celle-ci indique quelles activités économiques sont considérées comme écologiquement durables. Les données doivent inclure la part du chiffre d’affaires, des dépenses d’investissement et des frais d’exploitation liée aux activités écologiquement durables.
En plus de la loi allemande sur la chaîne d’approvisionnement, une directive « Due Diligence » sur la durabilité des entreprises est en cours d’élaboration dans l’UE. Elle a pour but de garantir le devoir de diligence au niveau de la chaîne d’approvisionnement. Dans ce contexte également, la transparence et le fait de rendre compte jouent un rôle important.
Rapports sur le développement durable dans les entreprises
Les expériences présentées à l’image des deux exemples pratiques, soit de Georg Fischer et de Landis+Gyr, ont montré à quel point le thème de la durabilité peut être abordé de manière différente. Un ancrage stratégique et un compte rendu interne restent toutefois importants. Les objectifs SMART (Specific, Measurable, Achievable, Reasonable, Time-bound) et axés sur les résultats sont également importants. Selon l’étude « Focused Reporting », la norme la plus utilisée pour l’établissement de rapports sur le développement durable reste la GRI (Global Reporting Initiative). Un rapport de durabilité permet de répondre rapidement aux questions correspondantes. Il montre également très vite où, du point de vue de la durabilité, le gaspillage inutile peut être évité et aide ainsi à faire des économies financières. Pour les participants au groupe d’échange d’expériences, le fait de partager les idées sur les avantages et les inconvénients, les défis et les conseils, a été très utile. Celui qui se penche dès maintenant activement sur le sujet des rapports est donc mieux préparé et optimise les processus correspondants.
Groupe d’échange d’expériences Swissmem Énergie & environnement
Le groupe d’échange d’expériences Swissmem Énergie & Environnement s’adresse aux membres de Swissmem. Outre des exposés techniques et des exemples pratiques, la série du groupe d’échange d’expériences Énergie & Environnement met notamment l’accent sur les échanges entre les entreprises membres. Pour toute question concernant le groupe d’échange d’expériences ou la durabilité, veuillez contacter Messieurs Adam Gontarz (a.gontarznoSpam@swissmem.ch) et Philipp Bregy (p.bregynoSpam@swissmem.ch) ou Madame Christine Roth (c.rothnoSpam@swissmem.ch).