Situation initiale La politique de sĂ©curitĂ© suisse confĂšre Ă notre industrie la responsabilitĂ© dâassurer la compĂ©tence de technologies indispensables pour la sĂ©curitĂ© et dâen dĂ©velopper des nouvelles. Cette industrie est engagĂ©e tant dans le domaine civil que militaire. Des systĂšmes importants du point de vue de la sĂ©curitĂ© sont technologiquement trĂšs complexes et nĂ©cessitent des investissements Ă©levĂ©s. Par consĂ©quent, nos entreprises ont besoin dâune sĂ©curitĂ© Ă©levĂ©e en matiĂšre de planification. Une politique dâachat stable pouvant compter sur des conditions-cadres correspondantes est une des conditions de cette sĂ©curitĂ© en matiĂšre de planification. Le parlement a approuvĂ© le financement nĂ©cessaire et le dĂ©veloppement actuel de lâarmĂ©e a Ă©tĂ© relancĂ© par le rapport sur la politique de sĂ©curitĂ© du 23 juin 2010 et par le rapport sur lâarmĂ©e du 1e octobre 2010. Participation au conseil consultatif rapport sur lâarmĂ©e Swissmem est consciente de sa responsabilitĂ© et est membre actif du conseil consultatif depuis le dĂ©but des discussions concernant le rapport sur lâarmĂ©e 2010. Lors des rĂ©unions de ce conseil, nous avons fait part de notre consentement pour les nouveaux thĂšmes comme par exemple l'amĂ©lioration considĂ©rable de la formation des cadres et le gain d'importance notable des cadres de milice, le raccourcissement des cours de rĂ©pĂ©tition, la rĂ©introduction du systĂšme de prĂ©paration, lâancrage plus rĂ©gional grĂące aux rĂ©gions territoriales et leurs nouveaux rĂŽles directeurs ainsi que le partage encore plus sĂ©vĂšre de la formation et de lâexercice. Tout en sachant que cette liste en rapport avec notre consentement gĂ©nĂ©ral ne soit pas dĂ©finitive, il nous tient Ă cĆur de communiquer Ă©galement nos positions diffĂ©rentes. Nous nous sommes permis Ă cet effet dâĂ©numĂ©rer quelques points pour lesquels il existe, Ă notre avis, un besoin dâaction urgent ou une adaptation de la loi militaire ou du rapport sur la mise en Ćuvre du DEVA : SĂ©curitĂ© en matiĂšre de planification Sachant que le dĂ©veloppement de systĂšmes militaires implique un investissement technologique et financier Ă©levĂ©, l'industrie (de sĂ©curitĂ©) suisse crĂ©atrice de valeur a besoin d'une meilleure sĂ©curitĂ© en matiĂšre de planification. Le projet « Base technologique et industrielle importante pour la sĂ©curitĂ© de la Suisse (BTIS) » lancĂ© par armasuisse ne peut ĂȘtre rĂ©alisĂ© que si les dĂ©veloppements et investissements sont prĂ©visibles pour les entreprises suisses et que la probabilitĂ© d'une dĂ©cision positive en matiĂšre d'acquisition est Ă©levĂ©e. Nous proposons par consĂ©quent d'introduire l'article « SĂ©curitĂ© en matiĂšre de planification » dans la loi militaire. Une possibilitĂ© serait de le rĂ©sumer dans un article «Bases industrielles suisses », mettant en Ă©vidence l'importance des qualitĂ©s clĂ©s de l'industrie suisse dans le secteur aĂ©ronautique, technique de dĂ©fense et de sĂ©curitĂ© pour la sĂ©curitĂ© et l'Ă©conomie du pays. Un nouveau rapport sur la politique de sĂ©curitĂ© 2014 nâest pas indispensable Nous recommandons vivement de ne pas suivre l'intention du Conseil fĂ©dĂ©ral qui vise Ă demander l'Ă©laboration d'un nouveau rapport sur la politique de sĂ©curitĂ© dans le but d'en dĂ©duire les dĂ©marches Ă prendre Ă partir de fin 2014 en vue du dĂ©veloppement de l'armĂ©e aprĂšs 2020. Les mesures actuelles en vue du dĂ©veloppement de l'armĂ©e sont Ă appliquer dĂšs maintenant. En refusant l'Ă©laboration d'un nouveau rapport sur la politique de sĂ©curitĂ©, nous Ă©vitons que la force d'expression et la stabilitĂ© des mesures actuelles soient affectĂ©es. MontĂ©e en puissance, assurance des capacitĂ©s matĂ©rielles et d'organisation Avec la structure de l'armĂ©e XXI et l'Ă©tape de dĂ©veloppement 08/11, la notion « montĂ©e en puissance » a fait son apparition dans le vocabulaire de la planification de l'armĂ©e. Swissmem s'est fortement intĂ©ressĂ©e Ă ce sujet, sachant qu'une base industrielle rĂ©elle et performante joue un rĂŽle dĂ©terminant dans l'assurance des besoins matĂ©riaux. Le fait que cette notion soit complĂštement exclue des discussions liĂ©es au dĂ©veloppement de l'armĂ©e (DEVA) a dĂ©jĂ Ă©tĂ© Ă©voquĂ© lors des sĂ©ances du conseil consultatif. Il est Ă notre avis donc indispensable de reprendre cette notion et de tenir compte ou d'assurer la base industrielle indispensable. Pour cela, les entreprises suisses ont inscrit leur portefeuille dans la « Base technologique et industrielle importante pour la sĂ©curitĂ© de la Suisse (BTIS) ». Mise hors service de matĂ©riel de guerre Nous partageons l'avis que la mise hors service de matĂ©riel de guerre pour des raisons Ă©conomiques soit nĂ©cessaire. Nous vous recommandons par consĂ©quent d'ajouter un article supplĂ©mentaire Ă la loi militaire, stipulant clairement que la mise hors service de matĂ©riel de guerre n'est possible que lorsque le processus de remplacement du systĂšme Ă remplacer est en cours et que la mise en service du nouveau systĂšme est prĂ©visible (y compris formation et logistique). Ressources financiĂšres insuffisantes pour le plan gĂ©nĂ©ral au-delĂ de 2020 En raison de la politique de rigueur de l'armĂ©e, il manque actuellement environ 2,5 milliards de francs pour la substitution de systĂšmes militaires qui devraient ĂȘtre remplacĂ©s aprĂšs 2020. A cet Ă©gard nous sommes aussi de l'avis qu'un transfert des dĂ©penses (diminution des coĂ»ts d'exploitation en faveur d'investissements) doive avoir lieu. Nous exigeons par consĂ©quent de maintenir l'augmentation Ă 40% des investissements stipulĂ©e dans le rapport sur l'armĂ©e 2010 et de l'ancrer dans la loi sur l'armĂ©e. Financement Les chambres fĂ©dĂ©rales ont dĂ©cidĂ© le 29 septembre 2011 de hausser de 300 millions de francs le plafond des investissements proposĂ© par le Conseil fĂ©dĂ©ral et de le fixer Ă 5 milliards de francs. Nous soutenons la dĂ©cision des chambres Ă©tant donnĂ© qu'il est ainsi possible d'augmenter en prioritĂ© le taux d'investissement expressĂ©ment indispensable. En nous tenant au principe que « il est hors question que les finances constituent l'Ă©lĂ©ment dĂ©cisif de la politique de sĂ©curitĂ© », nous approuvons les arguments avancĂ©s dans les chapitres 9, 9.1, 9.2 et 9.3 du « Rapport explicatif concernant la modification des bases lĂ©gales liĂ©es au dĂ©veloppement de l'armĂ©e du 26 juin 2013 » en faveur de la fixation du plafond des dĂ©penses Ă 5 milliards de francs. Conclusions Nous sommes conscients qu'il existe des dĂ©pendances mutuelles entre une politique d'acquisition autonome, une politique d'armement adĂ©quate et une politique d'acquisition consciente des responsabilitĂ©s. Tant la politique que la sociĂ©tĂ© doivent avoir une conception claire de la politique de sĂ©curitĂ© suisse. Le rapport sur la politique de sĂ©curitĂ© existant, qu'il suffit dĂ©sormais de suivre, constitue une base correspondante. C'est la raison pour laquelle Swissmem va continuer en tant que membre du conseil consultatif Ă s'engager activement en faveur de ces cohĂ©rences. Pour toutes questions, Monsieur Benno Winkler, chef de secteur Groupes (<link b.winkler@swissmem.ch>b.winkler@swissmem.ch</link>) se tient volontiers Ă votre disposition.