Une pénurie de gaz aurait des conséquences dramatiques pour l’industrie. Cette dernière a elle-même en main un important levier pour économiser le gaz : la commutation des installations bicombustibles du gaz au mazout. Ainsi, dans la mesure du possible, il n’y aura pas de pénurie.
De nombreuses entreprises ont hésité jusqu’à présent à commuter leurs installations sur le mazout. Premièrement, les valeurs limites de l’ordonnance sur la protection de l’air n’auraient pas pu être respectées dans tous les cas. Deuxièmement, davantage d’émissions entraveraient les obligations de réduction du CO2 convenues avec la Confédération. La « recommandation de commutation » crée à présent une sécurité juridique puisqu’elle était la condition formelle pour obtenir des allègements correspondants dans l’ordonnance sur la protection de l’air et l’ordonnance sur le CO2.
À présent, l’accent est à nouveau mis sur les défis concrets dans la pratique : comme la commutation implique nettement plus de mazout, il faut accorder une attention toute particulière à la logistique de répartition du mazout, c’est-à -dire aux capacités de livraison. C’est pourquoi le Conseil fédéral recommande aussi à la population de remplir maintenant sa citerne à mazout.