Le référendum de la gauche est faux à plusieurs titres :
Premièrement, la plus grande guerre en Europe depuis 1945 se déroule à la frontière orientale de l’UE en Ukraine. Quatre semaines de combats - 4 millions de personnes en fuite. Frontex est à la frontière de l’UE avec des centaines de personnes, aide les réfugiés et combat les bandes de passeurs. Des frontières extérieures européennes plus sûres signifient aussi une Suisse plus sûre. Comment peut-on lancer un référendum là -contre ?
Deuxièmement, le référendum est un autogoal. La guerre en Ukraine a soudé l’Europe. Du point de vue des États membres de l’UE, le référendum est un refus égoïste et arrogant de la Suisse à l’égard de la solidarité européenne dans une heure sombre de l’Europe. Ce qui est clair : ni le référendum, ni le plan B des partisans de gauche du référendum ne peuvent être expliqués aux États membres de l’UE. Nous affaiblissons ainsi le Conseil fédéral, qui ces mois précisément veut négocier des accords sectoriels et cimenter ainsi nos rapports avec l’UE. Le référendum affaiblit la position de négociation de la Suisse.
Et troisièmement, le référendum serait la fin de la participation de la Suisse à l’accord de Schengen. Nous devrions alors contrôler à nouveau avec précision les frontaliers qui travaillent dans les hôpitaux ou dans les entreprises industrielles. En lieu et place de travail nous aurions des bouchons de plusieurs kilomètres et des coûts supplémentaires massifs.
C’est pourquoi : disons OUI à Frontex et NON au référendum. Un OUI est un oui à la solidarité européenne dans la guerre en Ukraine, un oui à Schengen / Dublin et un oui à la voie bilatérale. Votez vous aussi pour Frontex et contre ce faux référendum.