Ces dernières années, la fabrication additive est devenue une technologie de fabrication de plus en plus déterminante, avec un potentiel industriel notamment dans la production en série. Elle constitue donc un procédé de fabrication supplémentaire et s’ajoute aux procédés de fabrication conventionnels et soustractifs établis. De plus, elle offre des possibilités et des solutions innovantes pour les branches les plus diverses de l’industrie tech, comme l’industrie aéronautique et aérospatiale, l’industrie médicale et automobile, jusqu’à la fabrication de bijoux et la construction mécanique classique - les champs d’application sont nombreux et variés. Toutefois, ce secteur en plein essor pose des défis importants aux entreprises suisses.
De l’enthousiasme à la consolidation
Il s’avère que l’enthousiasme du début et le potentiel de croissance très élevé supposé, se consolident dans un cadre réel et adapté aux besoins. De nombreuses entreprises suisses ont reconnu très tôt ce potentiel et ont investi de plus en plus dans la fabrication additive. Cela leur permet d’augmenter leur compétitivité et de lancer des produits innovants sur le marché, ce qui les confronte aux défis suivants :
- Pénurie de la main d’œuvre qualifiée et de savoir-faire : la fabrication additive requiert des spécialistes hautement qualifiés disposant de connaissances et d’un savoir-faire spécialisés plus vastes que ceux indispensables dans la fabrication conventionnelle. La conception, la construction et l’utilisation y sont plus étroitement incorporées. Il et donc important de comprendre parfaitement la construction, les méthodes de fabrication ainsi que les travaux de finition. La pénurie de la main d’œuvre qualifiée dans ce domaine représente un véritable obstacle pour les entreprises suisses.
- Développement technologique : la fabrication additive est une technologie qui se développe rapidement. Afin de rester compétitives, les entreprises suisses doivent suivre de près les dernières évolutions et tendances. Certes, il existe des procédés établis, comme le SLM (fusion sélective par laser) et le SLS (frittage sélectif par laser), mais le fait de vouloir les développer en permanence comporte un risque d’investissement. Le rôle des fabricants, par exemple en ce qui concerne la flexibilité des installations, doit également être évalué différemment par rapport aux méthodes de fabrication conventionnelles.
- Standardisation et certification : dans de nombreux secteurs industriels, la fabrication additive n’est pas encore standardisée ou se trouve en cours de standardisation. Les défis ne sont pas seulement spécifiques à chaque pays, mais se manifestent également dans les entreprises qui utilisent des solutions différentes pour les mêmes technologies, par ex. au niveau de la sécurité. Pour établir la confiance dans la technologie et permettre son utilisation dans des domaines critiques pour la sécurité, nous avons besoin de normes et de certifications uniformes.
- Coûts et rentabilité : l’investissement dans des installations de fabrication additive peut, dans un premier temps, entraîner des coûts importants. Outre la maturité technique et le potentiel d’optimisation, il n’est pas évident d’investir à long terme. Il est important d’évaluer clairement la rentabilité de tels investissements et de les planifier à long terme.
- Volume du marché et des commandes : la fabrication additive est aujourd’hui principalement utilisée au niveau de la construction de prototypes, de la fabrication à l’unité ou en petites séries. Il existe des exemples qui montrent que certaines fabrications en série ou applications ne peuvent pas être réalisées à l’aide de procédés de fabrication conventionnels. La construction légère, les structures bioniques ou les canaux de refroidissement internes ne peuvent pas être fabriqués de manière conventionnelle, ou alors seulement à très grands frais. Pour toutes les applications, il s’avère que les frais d’acquisition pour nos entreprises dépassent souvent le volume effectif des commandes.
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