Par le moyen de ce référendum, le GSsA veut faire un pas vers la suppression de l’armée et porte ainsi atteinte à la technologie de sécurité et de défense suisse. De telles actions du GSsA ont régulièrement échoué dans les urnes. Mais cela ne l’empêche pas de menacer à nouveau notre sécurité et notre neutralité par des moyens détournés.
Comment veut-il s’y prendre ? Dans un premier temps et selon nos analyses, il veut imposer une interdiction de financement à plus de 3 000 entreprises industrielles suisses. Il sera donc interdit à l’AVS, à l’AI, aux caisses de pension, à la Banque nationale et aux fondations de financer ces entreprises essentielles pour notre sécurité ou d’y détenir des parts. Pour le GSsA, un seuil de cinq pour cent du chiffre d’affaires annuel lié au « matériel de guerre », fixé de manière absolument arbitraire, est déterminant. Si une entreprise dépasse ce seuil au cours d’une année, elle sera soumise à l’interdiction de financement.
Cet obstacle à la vente est totalement inadapté dans la pratique. En particulier en période économique difficile, il peut arriver qu’une PME réalise plus de 5% de son chiffre d’affaires avec un gros client. De nombreux biens, tels que le logiciel ou les produits optiques, sont utilisés aussi bien à des fins civiles que militaires. Le GSsA ne se soucie pas de ces évidences : il accepte que ces entreprises n’aient plus accès aux banques et autres organismes financiers, qu’elles puissent avoir des problèmes de liquidités à court terme et que leurs activités principales soient ainsi mises en danger. Les perdants dans cette affaire sont notamment les collaborateurs et leurs familles.
Moins de rendement pour l’AVS et les caisses de pension et une charge administrative énorme
Mais, à moyen terme, ce ne sont pas seulement plus de 3 000 entreprises industrielles qui sont directement concernées par l’initiative. Les institutions responsables de notre prévoyance professionnelle devraient mettre en place un appareil de contrôle exubérant pour trouver les entreprises concernées. Cela vaut non seulement pour la Suisse, mais aussi pour le monde entier. Tout ce travail n’est pas gratuit : d’une part, cela coûte de l’argent qui manquera à notre prévoyance professionnelle. D’autre part, l’interdiction de financement compliquera la diversification des investissements, impliquant une diminution du rendement et un recul de nos retraites et des actifs de la Banque nationale. Les collaborateurs de ces entreprises sont donc touchés à deux égards : leur emploi est directement menacé et leur prévoyance professionnelle est mise en péril. Tout cela en raison du GSsA qui, avec son initiative, veut en premier lieu affaiblir successivement l’armée suisse et notre sécurité.
Extension de l’interdiction de financement aux banques et aux compagnies d’assurance
Mais il semble que l’extrême gauche ne se contente pas du fait que leurs initiatives causent un immense dommage à notre économie, à nos services sociaux et à la Banque nationale juridiquement indépendante. L’initiative en question demande au Conseil fédéral d’imposer une interdiction de financement tout aussi arbitraire aux banques et aux assurances. Ceci aurait pour conséquence que les entreprises industrielles ne seraient même plus autorisées à ouvrir un compte bancaire. Sans parler de crédits. L’initiative touche donc de plein fouet le secteur financier ainsi que l’industrie suisse, déjà durement touchée par la crise du corona. Cette exigence est radicale et, en cas d’acceptation, elle ne serait probablement que le début de l’étouffement d’autres secteurs économiques indésirables par le biais d’interdictions de financement arbitraires qui non seulement ne sont pas praticables mais sont également nuisibles.
Par conséquent, le Conseil de Swissmem a décidé à l’unanimité de rejeter l’initiative du GSsA. Merci de nous soutenir à l’aide de votre voix dans la lutte contre cette initiative insensée.