Dans l’optique des importants projets d’acquisition liés au renouvellement de la défense aérienne et des forces terrestres, le DDPS a examiné de près le processus d’acquisition de matériel de guerre. La société de conseil Deloitte a analysé tous les aspects du processus. De plus, un groupe d’accompagnement a soutenu ce travail, a examiné de manière critique les propositions de Deloitte et a formulé ses propres recommandations.
SWISS ASD se félicite du changement de paradigme recommandé dans le rapport pour le processus d’acquisition parlementaire et espère que les propositions trouveront la majorité au sein du parlement. La politique a la tâche de convertir le mandat de la politique de sécurité stipulée dans la constitution en directives stratégiques pour l’armée. Pour cela, elle doit définir l’orientation à long terme de l’armée ainsi que ses objectifs, ses capacités et le cadre budgétaire nécessaire. Le DDPS et l’armée sont ensuite responsables de la mise en œuvre opérationnelle. Cette séparation entre la stratégie et la mise en œuvre opérationnelle présenterait de grands avantages : elle permettrait d’accélérer le processus d’acquisition sur la base d’une planification globale cohérente, ce qui serait déterminant dans un monde toujours plus incertain. Différents éléments politiquement controversés, n’ayant souvent aucun lien avec la stratégie de la politique de sécurité, ne pourraient plus retarder les acquisitions. Par conséquent, ceci empêcherait des changements de dernière minute dans les processus d’acquisitions. En fin de compte, chaque franc destiné au fisc augmenterait la sécurité de la Suisse.
SWISS ASD salue également l’élargissement recommandé de la base technologique et industrielle importante pour la sécurité (BTIS). Nous partageons la recommandation du rapport qui propose de définir en détail et de concrétiser la participation de l’industrie suisse de l’armement, notamment en rapport avec la BTIS. Il est dans l’intérêt de la sécurité de la Suisse que l’armée dispose de la plus grande autonomie possible au niveau de la préparation opérationnelle et qu’elle bénéficie d’un avantage technologique maximal dans la planification à long terme. Pour cela, il faut que l’armée et l’industrie suisse coopèrent. La coopération et la promotion de la BTIS, qui est pratiquée à l’échelle nationale dans plusieurs pays, est également importante en Suisse.
SWISS ASD soutient également les autres recommandations. Il faut établir une culture de la responsabilité et de l’erreur et impliquer dès le début aussi bien les utilisateurs que l’industrie. Cependant, ceci n’est possible que si la politique, l’administration, les médias et les entreprises s’investissent ensemble en faveur de l’objectif commun, à savoir, obtenir la meilleure solution possible pour l’armée suisse et donc pour la sécurité de la Suisse.
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