Page d’accueil Comment coordonner les idées créatives ?
Interlocuteur  Brigitte Waernier-Gut Brigitte Waernier-Gut
Ressortleiterin
+41 44 384 48 52 +41 44 384 48 52 b.waernier-gutnoSpam@swissmem.ch
Partager

Comment coordonner les idées créatives ?

Voici la tâche à laquelle s’attellent les responsables des douze « Innovation Booster » qu’Innosuisse s’est engagée à soutenir au cours des quatre prochaines années. La photonique est un de ces domaines. Les travaux préparatoires pour le programme qui débutera officiellement au début de 2021 sont actuellement en cours. Werner Krüsi, président du groupe spécialisé Swissmem « Photonique », nous en donne un aperçu.

Le groupe spécialisé Swissmem « Photonique » a participé activement à la mise au concours du programme d’encouragement « NTN - Innovation Booster ». Quelles en étaient les raisons ?

Werner Krüsi : L’encouragement de la technologie est l’un des objectifs majeurs de notre groupe spécialisé. Cela fait longtemps déjà que nous sommes impliqués dans cette tâche fondamentale, par exemple en tant que partenaire du réseau thématique national de Swissphotonics. Un très bon travail a été réalisé et beaucoup de choses ont été accomplies au cours des huit dernières années.

Une deuxième raison réside dans l’importance des technologies photoniques. Les possibilités d’utilisation sont d’intérêt pour un large cercle d’utilisateurs potentiels. Tant les fournisseurs de technologies, dont font partie de nombreux membres de notre groupe spécialisé, que les fabricants de systèmes complets, qui intègrent ces technologies dans leurs solutions globales, peuvent bénéficier de ce programme d’encouragement et recevoir de précieuses impulsions en matière d’innovation.

Quelles sont les nouveautés du dernier programme Innosuisse ?

Les réseaux thématiques nationaux RTN proposés dans les prospections précédentes visaient à établir des structures, des réseaux ou des « écosystèmes » dans les domaines technologiques respectifs. Aujourd’hui, il est question de l’innovation dans la phase initiale. Notre tâche consiste à réunir des personnes issues des domaines les plus divers qui, grâce à leur savoir-faire scientifique ou en matière de nouvelles technologies, mais aussi grâce à leur connaissance du marché ou leur expérience de la mise en œuvre, contribuent à la discussion commune afin de développer des approches pour des solutions innovantes. Pour que cela fonctionne, il faut des méthodes modernes, des formats adaptés et un processus défini. D’une certaine manière, il s’agit de coordonner les idées créatives.

Cela ressemble aussi à un défi.

En effet, le fonctionnement et la mise en œuvre d’un « Innovation Booster » sont des tâches exigeantes au niveau de l’organisation et de la méthodique. Les travaux servent à stimuler le processus d’incubation des innovations - explicitement aussi des innovations disruptives. Beaucoup reste encore à faire dans cette phase initiale. Nous appelons ce processus « Find the challenge », car il s’agit simplement de définir d’abord le défi que vous voulez relever ensemble, et peut-être même de découvrir un besoin qui n’était pas encore apparent, mais pour lequel il pourrait être intéressant de développer une solution technologique commercialisable.

Et quelle est l’étape suivante ?

Dans une étape ultérieure, l’accent sera mis sur « Find the solution ». Dans ce contexte, des solutions concrètes seront recherchées pour les défis mentionnés. Des idées d’innovation définies seront poursuivies et testées. L’objectif des travaux menés dans le cadre de l’« Innovation Booster » est de faire avancer les projets de sorte qu’ils puissent être intégrés dans des projets de développement concrets par les entreprises industrielles. Cela ne fera alors plus partie du programme.

La règle générale d’Innosuisse est la suivante : sur trois solutions développées, au moins une passe le test et est appliquée, par exemple sous la forme d’un projet Innosuisse, UE ou en entreprise. À mon avis, cette procédure est raisonnable, car il s’agit vraiment de solutions qui se trouvent dans leur toute première phase de conception et il n’est donc pas exclu que certaines de ces idées d’avenir ne soient pas plus approfondies.

C’est pourquoi il sera important, tout au long du processus, d’impliquer les utilisateurs potentiels et les partenaires de mise en œuvre afin de garantir la proximité du marché requise des travaux.

En quoi consiste exactement l’encouragement d’Innosuisse ?

Il est principalement de nature financière et contient des directives claires. 500 000.- CHF au maximum sont disponibles chaque année. Au moins la moitié de ce montant doit être utilisée pour tester les idées sélectionnées au niveau de leur faisabilité et rentabilité. Une plus petite partie de l’argent est destinée à l’organisation d’ateliers, d’événements et de rencontres, réunissant des partenaires de projet potentiels, des fournisseurs et utilisateurs de technologies, ainsi qu’au travail de base. Les fonds sont versés par étapes et les qualifications intermédiaires sont effectuées pendant la période de financement.

Quelles sont maintenant les prochaines étapes ?

Nous travaillons actuellement de manière intensive à l’élaboration et à la définition des modalités de mise en œuvre. Chaque « Innovation Booster » est géré par un consortium responsable des activités. Dans notre cas, il s’agit du groupe spécialisé Swissmem et de l’association Swissphotonics (Association suisse des réseaux laser et photonique). La Leading House, installée chez Swissmem, gère les tâches opérationnelles du Booster et sert d’interlocuteur pour Innosuisse au nom du consortium.

Nous avons un Conseil d’innovation dont les membres ont déjà été largement déterminés. Il est composé de scientifiques, de représentants de l’industrie et d’experts, par exemple dans le domaine de la méthodologie. Nous avons également veillé à donner une identité internationale à ce conseil. Le conseil se réunira environ deux fois par an pour examiner, répertorier et apporter une contribution technique aux travaux en cours concernant la voie à prendre par l’innovation.

Le groupe d’experts qui évaluera les demandes et les projets individuels n’a pas encore été désigné. Il est question d’y réunir des experts de la recherche et du développement représentant les entreprises ainsi que les hautes écoles et des institutions.

Une fois le contrat signé avec Innosuisse, les travaux pourront commencer début 2021.

Qu’aimeriez-vous avoir accompli en quatre ans ?

J’espère que d’ici là, nous aurons lancé 10 à 15 projets d’innovation performants ayant pu être intégrés dans des solutions commercialisables. J’espère également que l’engagement du groupe spécialisé au sein de ce programme sera considéré comme une contribution précieuse aux activités d’innovation des entreprises et, enfin et surtout, que Swissmem, en tant qu’organisation polyvalente, sera perçue par Innosuisse comme un partenaire professionnel et efficace.

Portrait

Werner Krüsi a été CEO de FISBA SA pendant de nombreuses années et exerce aujourd’hui plusieurs mandats de conseil d’administration. Il a fortement contribué à la création du groupe spécialisé « Photonique » et en est à sa tête depuis sa fondation en 2013. En tant que président, il s’engage, avec le concours des autres membres du groupe spécialisé, dans la promotion de la recherche, de la mise en réseau et la formation dans ce secteur technologique important.

 

Photonics

Le secteur industriel « Photonics » est un réseaux de l'industrie destiné aux développeurs,…

En savoir plus

Cet article, vaut-il la peine d'être lu ?

Autres thèmes

Ces articles peuvent vous intéresser

Dernière mise à jour: 15.10.2020