Page d’accueil Engagement Durabilité Un juste milieu dans les obligations de reporting sur la durabilité
Interlocuteur Dr. Christine RothDr. Christine Roth
Cheffe de secteur
+41 44 384 48 07 +41 44 384 48 07 c.rothnoSpam@swissmem.ch
Partager

Un juste milieu dans les obligations de reporting sur la durabilité

Swissmem soutient une économie durable et s’engage en ce sens par différentes mesures. L’association refuse toutefois d’adopter sans réfléchir les règles de l’UE en matière de reporting sur la durabilité. Les entreprises actives au niveau national et en dehors de l’UE doivent bénéficier d’une plus grande marge de manœuvre. De plus, des solutions flexibles sont nécessaires pour protéger la compétitivité de l’industrie tech suisse. Pour les PME en particulier, les exigences proposées pourraient constituer un test de résistance.

Sur le principe, Swissmem est favorable à une économie durable et soutient différentes mesures dans ce domaine. Les membres de Swissmem sont donc souvent à la pointe en matière de durabilité, comme la réduction des émissions de CO2 ou les conditions de travail.

La ConfĂ©dĂ©ration a rĂ©cemment proposĂ© d’adapter les règles de transparence sur les aspects de durabilitĂ© dans le Code des obligations (CO), afin d’aligner les règles sur la « Corporate Sustainability Reporting Directive Â» (CSRD) de l’UE. Toutefois, compte tenu de l’immense travail que ces règles impliquent, il convient de faire preuve de discernement. C’est pourquoi Swissmem demande que le code des obligations contienne des dispositions sur la durabilitĂ© adaptĂ©es Ă  la pratique.

Compatibilité, oui – copier-coller, non

La compatibilitĂ© avec le droit international sur les marchĂ©s cibles pertinents doit ĂŞtre garantie. Une adoption du « tsunami rĂ©glementaire Â» en provenance de l’UE, qui place les petites et moyennes entreprises devant des dĂ©fis presque insurmontables, est toutefois rejetĂ©e. La productivitĂ© de l’Europe ne devrait pas ĂŞtre affaiblie par une telle surrĂ©glementation. Les entreprises qui opèrent exclusivement en Suisse ou en dehors de l’Europe ne doivent pas ĂŞtre confrontĂ©es Ă  des directives redondantes. Il est donc essentiel de garantir l’ouverture Ă  d’autres normes que celles de l’UE. Les entreprises de l’industrie tech suisse ne sont pas seulement intĂ©grĂ©es dans les chaĂ®nes de crĂ©ation de valeur europĂ©ennes, mais aussi mondiales. Un alignement trop strict sur les normes europĂ©ennes, comme cela a Ă©tĂ© proposĂ©, entraĂ®nerait donc un surcroĂ®t de travail inutile.

Pas de charge supplémentaire pour les petites et moyennes entreprises

Swissmem se prononce clairement contre une extension des obligations de transparence aux moyennes entreprises de moins de 500 collaborateurs. Les exigences existantes représentent déjà un grand défi pour de nombreuses entreprises. Des entreprises de toutes tailles sont déjà indirectement confrontées à des demandes qui leur sont soumises via les chaînes d’approvisionnement. Comme elles ne sont pas toutes identiques et ne coïncident pas nécessairement avec les obligations proposées, il en résulte un surcroît de travail important.

La durabilité sans surréglementation

Les exigences en matière de durabilité pour les entreprises de l’industrie tech sont déjà élevées. Il est donc essentiel qu’elles puissent se concentrer sur les aspects de durabilité identifiés comme indispensables. Les entreprises doivent pouvoir satisfaire à d’éventuelles exigences avec un effort raisonnable et ne doivent pas être contraintes de divulguer des informations sensibles. Le reporting proposé au niveau d’un groupe est par exemple extrêmement important pour les groupes d’entreprises.

La Suisse doit utiliser sa marge de manĹ“uvre en matière de rĂ©glementation, bien entendu sans « Swiss Finish Â», c’est-Ă -dire un amĂ©nagement spĂ©cifique Ă  la Suisse.

Cet article vaut-il la peine d'ĂŞtre lu?

Manifestations et offres de formation

Ces articles peuvent vous intéresser

Dernière mise à jour: 05.11.2024