Le titre de l’initiative « Pour une immigration modérée (initiative de limitation) » qui porte à confusion promet une limitation de l’immigration. Un Oui signifie toutefois la fin des accords bilatéraux. Car ces derniers sont liés par la clause guillotine. Si nous mettons fin à la libre circulation des personnes, les six autres accords des Bilatérales I seront également automatiquement annulés. Ce serait la fin de l’histoire à succès de la Suisse.
Les accords bilatéraux assurent la liberté et la prospérité
Il y a 18 ans, les Bilatérales I entraient en vigueur. Depuis, les sept accords se sont avérés extrêmement précieux. La Suisse profite de diverses manières des accords qui ont fait leurs preuves avec l’UE. Les Bilatérales garantissent des relations stables et prévisibles. Elles permettent à la Suisse de participer à des projets communs de recherche. Et elles donnent aux entreprises locales un accès presque sans discrimination au marché intérieur européen. C’est une question de survie pour de nombreuses entreprises.
L’accès au marché intérieur de l’UE est indispensable
La Suisse est une nation exportatrice. Pour l’industrie des machines, des équipements électriques et des métaux, le commerce extérieur est même essentiel. L’industrie suisse exporte presque 80% de ses biens à l’étranger. 56% sont vendus à l’UE. Cette part élevée d’exportations crée et garantit des emplois. Landis+Gyr offre aussi depuis plus de 120 ans des solutions de gestion de l’énergie pour les entreprises d’approvisionnement dans le monde entier. Mais le partenaire de négoce le plus important est de loin l’UE. Nous et beaucoup d’autres entreprises suisses avons besoin d'avoir accès aux clientes et clients en Europe. Et ce, aux mêmes conditions que la concurrence à l’étranger. L’industrie suisse doit pouvoir se battre à armes égales dans la concurrence globale.
Initiative irresponsable
L’accès au marché intérieur européen est un pilier important du succès économique de la Suisse. Il permet aux entreprises de jouer avec succès sur le terrain de jeu commercial international. C'est ainsi que les emplois sont maintenus en Suisse. En temps de crise due au corona, il serait justement irresponsable de détruire ce pilier. La Suisse a besoin de marchés ouverts - aujourd’hui plus que jamais. Ce n’est que de cette manière que notre économie retrouvera son ancienne force et qu'elle pourra continuer à contribuer à un taux d'emploi et à une prospérité élevés dans notre pays.
Auteur : Andreas Umbach, président du conseil d’administration du groupe Landis+Gyr SA et du groupe SIG Combibloc SA
Cet article a été publié sur le site de la chambre du commerce zurichoise