Sur la base de ces thèmes et des résultats de l’enquête, nous avons élaboré deux thèses concernant le niveau de maturité d’Industrie 4.0 :
- L’industrie se trouve en phase de découverte.
- Les organisations, quant Ă elles, ne sont pas encore prĂŞtes.
Les deux thèses ont été discutées à l’occasion d’un atelier avec les parties prenantes d’Industrie 4.0 et ont été approuvées au cours des discussions et suite aux réactions des entreprises membres.
Première thèse : l’industrie se trouve en phase de découverte
Nous décelons des indicateurs liés à la phase de découverte notamment dans les déclarations portant spécifiquement sur les thèmes de la rentabilité, de la gestion des idées et des processus/opérations internes.
Par exemple, en ce qui concerne la rentabilité des projets Industrie 4.0, le ténor était que la numérisation est souvent considérée comme une mesure défensive en raison de l’inexistence de données contextuelles et de l’absence fréquente d’analyses de rentabilité. Par contre, les entreprises sont bien conscientes de l’importance de la numérisation et de son potentiel.
Globalement, les entreprises considèrent qu’il est difficile d’accéder au sujet. Pour de nombreuses d’entre elles, notamment pour les PME, il est difficile de reconnaître des applications concrètes. Par conséquent, le thème de la gestion des idées est souvent mentionné.
Pour les entreprises, la question de la graduation au niveau des processus / opérations internes au moment de transférer des prototypes et des concepts dans le développement de produits, est souvent considérée comme un grand défi. Les processus de communication et de transfert entre l’informatique et la gestion opérationnelle doivent également être optimisés. Le fait qu’il n’existe pas de concept de numérisation géré de haut en bas est également un facteur important, puisqu’il confère un cadre contraignant aidant à définir les procédures et les priorités.
Malgré ces défis mentionnés, les entreprises qui nous ont répondu indiquent être déjà fortement impliquées dans Industrie 4.0. 94% des entreprises ont déjà travaillé sur des projets, près de 70% en ont terminés. En outre, ces projets ont été réalisés en grande partie ou entièrement avec un taux de réussite de plus de 50%.
Conclusion : cela montre clairement qu’il existe une compréhension fondamentale et positive ainsi qu’un niveau d’engagement assez élevé à l’égard de la nécessité de la numérisation. Toutefois, les incertitudes et les défis qui empêchent des investissements ciblés et efficaces dans Industrie 4.0 sont encore importants. Bien que les entreprises aient trouvé la voie numérique, elles sont toujours à la recherche de la bonne destination et des ressources et structures nécessaires.
Deuxième thèse : les organisations, quant à elles, ne sont pas encore prêtes
Le fait que les entreprises ne soient pas encore suffisamment préparées repose principalement sur des déclarations concernant la culture d’entreprise et le développement organisationnel. Les retours des entreprises confirment que l’implication des collaborateurs et le changement de la culture de direction sont des aspects importants du succès. L’acceptation du changement numérique par les collaborateurs n’est pas considérée comme un obstacle.
Par contre, dans chaque enquête, le manque de ressources humaines est clairement désigné comme le plus grand obstacle. D’une part, il est étonnant que cette pénurie n’ait pas été compensée à l’aide de mesures. D’autre part, le développement des compétences des collaborateurs en matière de mesures organisationnelles a encore reculé vers le bas du tableau. Le fait de vouloir soutenir le changement, les méthodes de travail et la conception du travail a également perdu d’importance dans le contexte des mesures organisationnelles.
Dans le cadre de l’atelier il a été souligné que chaque entreprise doit définir individuellement la façon de s’organiser et de gérer sa culture d’entreprise. La structure de l’entreprise doit être conçue en fonction de la motivation et l’engagement de la direction et des propriétaires. La discussion a révélé que les contradictions entre les obstacles et les mesures s’expliquent aussi par le fait qu’il existe encore des écarts fondamentaux entre les ambitions et les réalités des PME. Il ne s’agit a priori pas du manque de ressources, mais plutôt du fait de devoir adapter les instruments, tels que la gestion de projet, le manque de connaissances sur les sujets numériques ou la collaboration dans l’entreprise.
Conclusion : bien que les entreprises soient conscientes de l’importance des questions liées à l’organisation et au personnel, il reste encore un important retard à combler en termes de conception et d’application concrète des mesures.
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Dans le contexte d’Industrie 4.0, Swissmem collabore étroitement avec l’initiative Industrie 2025. Industrie 2025 a élaboré des offres de soutien dans des groupes de travail, qui sont proposées aux entreprises sous forme de soutien professionnel. Vous trouverez des informations précieuses ainsi que des dates de manifestations consacrées aux projets de numérisation sur le site Internet Industrie 2025.
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Enquête 2020 sur la mise en œuvre d’Industrie 4.0
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