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Industrie MEM : Peu d’indices d’une prochaine reprise

L’industrie suisse des machines, des équipements électriques et des métaux (industrie MEM) vit une baisse inhabituelle qui est sensiblement renforcée et prolongée par la pandémie du Covid. Durant les neuf premiers mois de cette année, les entrées de commandes ont diminué de 8,6 % par rapport à la même période de l’année précédente, les chiffres d’affaires de 11,5 % et les exportations de 13,9 %. L’évolution des affaires montre certes une légère reprise au troisième trimestre, mais rien n’indique une reprise prochaine et durable. Au contraire, avec la deuxième vague de la pandémie du Covid il y a le risque d’un nouveau recul. Swissmem demande que le programme de crédit Covid-19 soit réactivé pour pouvoir surmonter de possibles manques de liquidités en 2021. De plus, l’industrie ne doit pas être contrainte à un confinement, ni au niveau cantonal ni au niveau fédéral. Au regard de la situation tendue, l’initiative pour des entreprises responsables et celle sur le financement du matériel de guerre doivent être rejetées le 29 novembre. Elles nuiraient massivement à la place industrielle suisse.

Les entrĂ©es de commandes de l’industrie MEM suisse ont reculĂ© dans les neuf premiers mois de 2020 de 8,6 % par rapport Ă  la pĂ©riode correspondante de l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente. Si l’on ne considère que le troisième trimestre, le recul par rapport au mĂŞme trimestre de l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente a Ă©tĂ© de 4,6 %. Une image semblable se prĂ©sente pour les chiffres d’affaires. Au cours de la pĂ©riode de janvier Ă  septembre 2020, les chiffres d’affaires ont baissĂ© de 11,5 % par rapport Ă  l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente. Au troisième trimestre 2020, le recul a Ă©tĂ© de 8,4 %. Les PME sont nettement plus touchĂ©es que les grandes entreprises par le recul du chiffre d’affaires. Cette Ă©volution nĂ©gative des affaires a aussi un effet sur le taux d’utilisation des capacitĂ©s de production des entreprises. Il n’a Ă©tĂ© que de 77 % au troisième trimestre, ce qui est sensiblement infĂ©rieur Ă  la moyenne Ă  long terme de 86,4 %.  Selon la dernière enquĂŞte du KOF, il s’est Ă©levĂ© en octobre 2020 Ă  78,3 %. Ces chiffres reflètent uniquement la moyenne de la branche. La situation des diffĂ©rentes entreprises est très variable selon les sous-branches et les marchĂ©s cibles.

Recul des exportations dans tous les marchés

Au cours des neuf premiers mois de 2020, les exportations de biens de l’industrie MEM ont diminuĂ©, selon les chiffres de l’administration fĂ©dĂ©rale des douanes, de 13,9 % par rapport Ă  la mĂŞme pĂ©riode de l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente. Elles ont atteint une valeur de marchandises de 43,9 milliards de francs. Tous les principaux marchĂ©s ont Ă©voluĂ© nĂ©gativement. Les exportations vers les USA ont diminuĂ© de 13,8 %, vers l’UE de 15,2 %, et vers l’Asie – malgrĂ© une lĂ©gère reprise en Chine – de 8,9 %. Tous les groupes de marchandises aussi ont connu un recul des exportations. Celles de la construction de machines ont reculĂ© de 15,1%, des mĂ©taux de 14,2 %, de l’électrotechnique/Ă©lectronique de 10,6 %, et celles des instruments de prĂ©cision de 10,3 %.  

Nouveau recul possible malgré une faible reprise

Entre-temps, les entrĂ©es de commandes de l’industrie MEM ont reculĂ© depuis la mi-2018 pendant neuf trimestres successifs – en comparaison avec les pĂ©riodes correspondantes des annĂ©es prĂ©cĂ©dentes. La branche a ainsi perdu environ 30 % de son volume de commandes. L’industrie MEM vit donc une baisse d’une durĂ©e inhabituelle. Il y a cependant l’espoir que le creux de la vague ait Ă©tĂ© franchi au deuxième trimestre et que la situation des affaires commence faiblement Ă  reprendre Ă  un niveau très bas. C’est ainsi que le volume des commandes a augmentĂ© au troisième trimestre 2020 de 7 % par rapport au très faible deuxième trimestre. L’état d’esprit aussi des entrepreneurs de la branche MEM s’est lĂ©gèrement Ă©clairci au troisième trimestre 2020. Au deuxième trimestre, seuls 22 % des entrepreneurs escomptaient une augmentation des commandes pour les douze prochains mois. Cette part a augmentĂ© au troisième trimestre Ă  38 %. En mĂŞme temps, la part de ceux qui prĂ©voyaient de nouvelles pertes de commandes a passĂ© de 51% au deuxième trimestre Ă  29 % au troisième trimestre. Il n’y a cependant guère de signes d’une reprise prochaine et durable. Au contraire, la deuxième vague de Covid a fait naĂ®tre le risque d’un nouveau recul. « Les incertitudes sont très grandes Â», dĂ©clare le directeur de Swissmem Stefan Brupbacher. « Cela amoindrit massivement la disponibilitĂ© pour des investissements dans le monde entier Â». Il cite comme exemple l’effondrement des exportations des machines-outils (-34,2 %), un bien d’investissement typique.   

Rouvrir l’accès aux crĂ©dits COVID 

La reprise, vu les diverses incertitudes, devrait continuer Ă  se faire attendre et ne s’accĂ©lĂ©rer que lentement. Le besoin en liquiditĂ©s des entreprises de l’industrie MEM pourrait ainsi augmenter sensiblement ces prochains mois. Lors de la première vague d’infection au printemps 2020, les entreprises MEM n’avaient recouru aux crĂ©dits qu’avec beaucoup de retenue. Cela Ă©tait dĂ» aussi Ă  l’interdiction d’utiliser ces crĂ©dits pour de nouveaux investissements. Cette interdiction est maintenant supprimĂ©e avec effet rĂ©troactif pour les crĂ©dits reçus jusqu’en Ă©tĂ©. De plus, les entreprises disposaient encore Ă  l’époque de rĂ©serves de liquiditĂ©s, mais qui ont maintenant fondu dans toujours plus d’entreprises. Stefan Brupbacher exige pour cette raison : « Le programme de crĂ©dit Covid-19 doit ĂŞtre rĂ©activĂ©. Des crĂ©dits de liquiditĂ©s en tant que prĂŞts remboursables sont un instrument « non-invasif Â» pour soutenir les entreprises. Pour les pouvoirs publics, ils sont meilleurs que les contributions Ă  fonds perdu proposĂ©es dans le cadre de la rĂ©glementation de cas de rigueur. Ceux-ci seraient dĂ©finitivement perd us pour l’État Â».

Le directeur de Swissmem exige de plus que les entreprises MEM ne soient pas contraintes Ă  un confinement ni sur le plan cantonal, ni sur le plan fĂ©dĂ©ral. « L’industrie n’a jamais Ă©tĂ© un foyer de propagation et a appliquĂ© les mesures de sĂ©curitĂ© de manière stricte et consĂ©quente. La Suva aussi le confirme. Â» Les plus grands obstacles pour l’industrie MEM sont cependant les nombreuses restrictions pour les voyages d’affaires. « Celles-ci ne doivent pas ĂŞtre Ă  nouveau renforcĂ©es en Suisse Â», souligne Stefan Brupbacher. Le Conseil fĂ©dĂ©ral devrait faire en sorte que les voyages restent possibles dans les marchĂ©s internationaux. En complĂ©ment, il est important pour Swissmem que les capacitĂ©s pour des tests rapides et PCR soient augmentĂ©es. En cas de stabilisation de la situation Ă©pidĂ©miologique, ils devraient pouvoir ĂŞtre utilisĂ©s pour raccourcir les quarantaines. En ce qui concerne le chĂ´mage partiel, la rĂ©duction Ă  un jour de carence doit ĂŞtre poursuivie l’annĂ©e prochaine.  

Non aux initiatives pour des entreprises responsables et sur le financement du matériel de guerre

Au regard de la situation difficile de l’industrie suisse MEM, il ne faut pas que la politique et le peuple souverain mettent de nouveaux obstacles sur le chemin des entreprises. Il faut en effet que l’initiative pour des entreprises responsables soit rejetĂ©e. Elle nuit Ă  la place industrielle suisse et n’est utile en rien aux pays en dĂ©veloppement et Ă©mergents. De mĂŞme, l’initiative sur le financement du matĂ©riel de guerre doit ĂŞtre rejetĂ©e. Elle menace Ă  moyen terme de rendre difficile le financement de quelque 3000 entreprises de la branche MEM, ce qui pourrait inĂ©vitablement leur causer des problèmes existentiels.  

Nein zur Unternehmensverantwortungs- und zur Kriegsmaterial-Initiative

Angesichts der schwierigen Lage in der Schweizer MEM-Industrie dürfen den Unternehmen durch Politik und Stimmvolk keine neuen Hindernisse in den Weg gelegt werden. Namentlich muss die Unternehmensverantwortungs-Initiative abgelehnt werden. Sie schadet dem Werkplatz Schweiz und bringt den Entwicklungs- und Schwellenländern keinen Nutzen. Ebenfalls muss die Kriegsmaterial-Initiative verworfen werden. Mittelfristig droht sie, die Finanzierung für rund 3000 Firmen in der MEM-Branche zu erschweren , was diese zwangsläufig in existenzielle Problem bringen könnte.


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Dernière mise à jour: 12.11.2020