Qu’est-ce qui te motive dans ta nouvelle tâche ?
Adam Gontarz : la numérisation et l’innovation sont des sujets clés pour nos entreprises et essentiels pour la compétitivité de la Suisse à l’échelle internationale. J’aimerais, pour compléter l’innovation, me pencher encore plus sur le soutien technique, étant donné que je suis persuadé que nous couvrons des besoins importants de nos membres dans ce domaine et que nos prestations de services et offres variées et individuelles peuvent leur apporter concrètement de la valeur ajoutée.
Les données étant liées, ces domaines vont bien ensemble et se complètent. Le domaine « technologie » fonctionne aujourd’hui en grande partie à l’aide de services basés sur les données, ce qui permet de mettre en lien différents aspects parfois très complexes : comment accéder aux données pertinentes ? Comment sont-elles analysées et présentées et comment les machines et installations y sont-elles connectées ? C’est à ce niveau que j’aimerais offrir un soutien proche de la pratique. Je profite pour cela de mon parcours professionnel technique et de mon doctorat en études du génie mécanique, de la fondation et direction d’une start-up ainsi que de plusieurs engagements dans l’industrie en Suisse et à l’étranger et finalement d’un réseau technique important. Cela nous donne une bonne base et nous permet de comprendre exactement les défis auxquels est confrontée la technique de production.
En d’autres termes, la division de Swissmem est élargie ?
Exactement. La division sera composée de quatre ressorts. Nous avons d’un côté, dans le domaine de la numérisation, l’initiative en cours et très performante « Industrie 2025 » dirigée par Philip Hauri, de laquelle Swissmem est un partenaire important. Nous évaluons et développons actuellement les activités stratégiques. Dans ce contexte, il est important que la numérisation chez Swissmem soit gérée directement par le biais de notre initiative « Industrie 2025 » et les partenaires établis.
Le deuxième domaine comprend les offres liées à l’innovation qui est d’une importance fondamentale pour notre industrie tech orientée vers l’exportation. Actuellement, ce domaine est également en phase de restructuration, avec la participation de Pascal Blanc, notre chef de secteur en charge. Notre objectif consiste à élaborer un portefeuille de services clair servant à garantir des solutions aux différents défis de notre industrie.
Le troisième domaine, celui de la technologie, vient d’être ajouté. Il comprend tous les aspects techniques, qui ne sont toutefois pas forcément liés directement à l’innovation. Il s’agit là d’un sujet qui se dessine et se développe depuis un certain temps déjà chez Swissmem. Entre-temps, nous avons acquis les capacités qui nous permettent de proposer des offres et des services appropriés. Je pense là à nos plateformes d’échanges techniques ainsi qu’à nos activités au sein des comités de normalisation.
Le quatrième domaine de nos activités est d’ordre politique et se concentre sur la participation à l’élaboration des conditions-cadres nécessaires pour que les entreprises soient compétitives dans les domaines susmentionnés. L’important c’est de montrer comment Swissmem se positionne et défend ainsi les intérêts de l’industrie tech aussi en politique.
Selon toi, en quoi consiste votre tâche dans le nouveau domaine « Technologie » ?
L’abondance et le dynamisme des technologies existantes et de celles en constante évolution ainsi que les réglementations correspondantes représentent des défis de taille pour les entreprises. Si elles veulent exploiter l’ensemble du potentiel des possibilités technologiques, elles ont besoin de partenariats. Nous pensons que notre tâche consiste à avoir une vue d’ensemble, à développer des connaissances spécifiques ainsi qu’une structure de réseau et à permettre aux entreprises d’accéder aux informations et à trouver des partenaires. Pour cela, non seulement nous parcourons le monde entier et sommes présents sur tous les grands salons, mais nous sommes également représentés dans des organisations et des comités nationaux et internationaux.
Quelles sont les prochaines Ă©tapes ?
Nous voulons encore plus mettre en lumière notre travail et informer de première main sur des sujets d’actualité et pertinents - par exemple sur les réglementations de l’UE dans le domaine technique. De plus, nous voulons évaluer les possibilités de partenariats, de coopération et d’encouragement dont nos entreprises membres pourraient profiter. Il me tient également à cœur de souligner que nous sommes ouverts à toute suggestion. J’attends avec plaisir toute prise de contact pour discuter des possibilités de collaboration !
L’interview a été réalisée par Gabriela Schreiber.
Adam Gontarz a étudié le génie mécanique à l’Université technique de Stuttgart et à l’EPF de Zurich et a obtenu un doctorat dans le domaine de la technique de production et de l’efficience énergétique. Grâce à différents engagements, notamment au Japon et aux États-Unis, ainsi qu’à la fondation et direction d’une start-up, il dispose d’une expérience pratique avérée et connaît les problématiques actuelles de la production industrielle.
Avez-vous des questions ou des préoccupations ? Alors contactez Adam Gontarz via a.gontarznoSpam@swissmem.ch ou appelez-le au +41 44 384 48 44.