Dans le contexte de la pandémie du corona, l’industrie a subi une forte baisse des commandes et des ventes, surtout au deuxième trimestre. Ce n’est que ces dernières semaines qu’une légère reprise des activités des entreprises a été constatée. De nouvelles restrictions seraient néfastes et mettraient en danger l’existence de nombreuses entreprises et de leurs emplois.
Dès le début, les entreprises de l’industrie des machines, des équipements électriques et des métaux (industrie MEM) se sont conformées de manière conséquente aux directives de l’OFSP en matière d’hygiène et de distance. Les contrôles effectués par la Suva en sont la preuve. De mars 2020 à la mi-octobre 2020, la Suva a inspecté près de 3 000 entreprises industrielles et commerciales. Dans deux cas seulement (0,07%), des plaintes ont conduit à une suspension temporaire du travail.
Créer une sécurité de planification pour les entreprises et les collaborateurs
Au printemps, de nombreuses entreprises industrielles au Tessin avaient été obligées de fermer leurs portes. La Suisse romande a échappé de justesse à un tel scénario. Compte tenu du fait que l’industrie respecte les directives de l’OFSP de manière conséquente et n’a jamais été une zone sensible pour la propagation du virus, un confinement serait complètement disproportionné et en aucun cas justifié. Par conséquent, Swissmem exige que la Confédération et les cantons déclarent publiquement que l’industrie dans toute la Suisse ne serait pas soumise à un confinement éventuel. Ceci confèrerait une sécurité de planification aux entreprises et à leurs collaborateurs ainsi que la certitude aux clients et aux fournisseurs qu’il n’y aura pas de perturbations. Un tel engagement atténuerait la pression sur les entreprises et leurs emplois et renforcerait la position de la Suisse en tant que place industrielle.
Utilisation répandue des tests rapides
Actuellement, les restrictions de voyage sont les obstacles majeurs au commerce quotidien pour les entreprises de l’industrie MEM. Le fait de pouvoir se déplacer librement est essentiel pour le travail des collaborateurs engagés dans des projets ou le service externe. Il en va de même pour la mise en service de nouvelles machines et installations. Même l’acquisition de commandes ne peut se faire exclusivement en ligne. Swissmem préconise l’utilisation la plus répandue possible des tests rapides afin que les règles de quarantaine puissent être adaptées aux voyageurs de commerce et que les obstacles aux voyages d’affaires soient réduits. Concrètement :
- pour les voyages d’affaires à l’étranger de plus de cinq jours, les personnes concernées devraient pouvoir passer un test rapide un à trois jours avant leur retour en Suisse. En cas de résultat négatif, il faudra renoncer à une quarantaine après le retour en Suisse. Si le test ne peut être effectué qu’en Suisse, il doit être réalisé dans les 24 heures suivant le retour. Si le résultat est négatif, aucune mesure de quarantaine n’est nécessaire. Au besoin, ce test pourrait être répété après cinq jours ;
- des tests rapides doivent également pouvoir être faits pour détecter les symptômes de maladie lors de voyages d’affaires en Suisse. Si ces tests sont négatifs, la quarantaine doit être levée.
Prudence également dans la vie privée
Actuellement, la plupart des infections se produisent dans la vie privée. Par conséquent, toutes les personnes en Suisse sont appelées à assumer leur responsabilité et à faire preuve de la prudence nécessaire dans leur vie privée également. Swissmem tient à remercier toutes les personnes qui se
comportent de manière responsable et qui respectent les directives de l’OFSP de manière conséquente - dans l’intérêt de la santé et de l’emploi de chacun d’entre nous.