Réglementations juridiques
a) Nouvelle rĂ©glementation concernant le congĂ© dâassistance selon lâart. 329h CO
Selon le nouvel art. 329h CO, le collaborateur a droit Ă un congĂ© payĂ© pour le temps nĂ©cessaire Ă la prise en charge dâun membre de la famille, dâun/e conjoint/e souffrant dâun handicap ; toutefois, le congĂ© est limitĂ© Ă trois jours au maximum par Ă©vĂ©nement et Ă dix jours par an.
b) Versement du salaire en cas dâincapacitĂ© de travailler involontaire selon lâart. 324a CO
En mĂȘme temps, le collaborateur peut continuer Ă faire valoir lâart. 324a CO existant, qui prĂ©voit le versement de salaire si le collaborateur est incapable dâexercer son travail involontairement. Dâune part, ceci est le cas si le collaborateur est lui-mĂȘme malade. Cependant, selon la jurisprudence confirmĂ©e, le rĂšglement sâapplique Ă©galement en cas de maladie dâun membre de la famille pour lequel il existe une obligation dâentretien lĂ©gale, donc pour un enfant ou un/e conjoint/e. La rĂ©glementation selon lâart. 324a CO nâa jamais Ă©tĂ© et nâest toujours pas applicable pour dâautres membres de la famille. Le nouveau congĂ© dâassistance (329h CO) a Ă©tĂ© introduit dans le but de combler cette lacune. DâaprĂšs cet article, les collaborateurs doivent dĂ©sormais Ă©galement bĂ©nĂ©ficier dâun congĂ© dâassistance pour sâoccuper des membres de leur famille pour lesquels il nâexiste pas dâobligation dâentretien lĂ©gale.
Dans le cas dâenfants malades, les deux dispositions lĂ©gales sâappliquent parallĂšlement et le collaborateur peut invoquer les deux dispositions Ă condition que les conditions respectives soient remplies.
Conditions
a) CongĂ© dâassistance
Selon lâart. 329h CO, le collaborateur a droit Ă un congĂ© payĂ© pour le temps nĂ©cessaire aux soins dâun membre de la famille malade. Toutefois, ce congĂ© est limitĂ© Ă 3 jours par Ă©vĂ©nement.
- Le collaborateur doit fournir la preuve quâun membre de sa famille est malade Ă lâaide dâun certificat mĂ©dical.
- En outre, le collaborateur nâa droit au congĂ© dâassistance que si le fait de soigner une personne lâexige. Si, par exemple, un des parents est Ă la maison et ne doit pas quitter la maison pour exercer un travail externe, on peut partir du principe que lâautre parent peut prendre en charge les soins de lâenfant et quâun congĂ© dâassistance nâest pas indispensable dans ce cas. Si un autre membre de la famille peut sâoccuper de lâenfant, par exemple les grands-parents, le congĂ© dâassistance nâest pas non plus indispensable. Par contre, il est exclu de refuser au collaborateur le droit Ă ce congĂ© uniquement en raison du fait quâune autre personne pourrait Ă©galement demander un congĂ© dâassistance. La question de savoir si une prise en charge des soins est indispensable dĂ©pend Ă©galement de la raison de la maladie et de lâĂąge de lâenfant. Plus lâenfant est ĂągĂ© (par exemple un adolescent) et moins la maladie est grave, plus on peut partir du principe que lâenfant malade nâa plus besoin de soins permanents de la part dâun parent.
- La durĂ©e du congĂ© est limitĂ©e Ă 3 jours par Ă©vĂ©nement de maladie. Si la maladie dure plus longtemps, le congĂ© accordĂ© se termine toujours aprĂšs 3 jours. Selon lâart. 329h CO, le droit Ă un congĂ© dâassistance est limitĂ© Ă 10 jours par an.
b) Versement du salaire selon lâart. 324a CO
- Contrairement au nouveau congĂ© dâassistance, le droit Ă lâabsence payĂ©e selon lâart. 324a CO ne sâapplique que pour le temps dâorganiser une garde pour lâenfant malade.
- De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, il nâest nĂ©cessaire de chercher une garde pour lâenfant que si les deux parents exercent une activitĂ© professionnelle. Afin de rĂ©partir la charge des congĂ©s dâassistance sur diffĂ©rents employeurs, les parents devraient, si possible, alterner la garde des enfants.
- Dans ce cas, lâemployeur a Ă©galement le droit dâexiger un certificat mĂ©dical prouvant la maladie de lâenfant.
- Le congĂ© dâassistance est dans ce cas Ă©galement limitĂ© Ă 3 jours.
- Les jours dâabsence seront crĂ©ditĂ©s au compte de jours de congĂ© auxquels le collaborateur a droit par annĂ©e et par annĂ©e de service en cas dâincapacitĂ© de travailler involontaire ou, le cas Ă©chĂ©ant, en seront dĂ©duits (selon les barĂšmes, la CCT ou les rĂšglements dâentreprise).
- Les autres membres de la famille nâont pas droit Ă lâabsence payĂ©e selon lâart. 324a CO.
Quel rĂšglement appliquer dans quelle situation ? Cette question ne se pose quâen cas de maladie des enfants. Ce nâest que dans ce cas que le collaborateur a le droit de faire appel Ă lâart. 329h et Ă lâart. 324a CO. Si, par exemple, le droit annuel de 10 jours au congĂ© dâassistance est Ă©puisĂ©, le collaborateur peut demander une absence payĂ©e de 3 jours au maximum par Ă©vĂ©nement pour organiser une garde de lâenfant selon lâart. 324a CO.
Pour les employeurs, cela signifie que les absences respectives doivent ĂȘtre enregistrĂ©es et clairement dĂ©clarĂ©es de quel compte les jours dâabsence sont Ă dĂ©duire - congĂ© dâassistance selon lâart. 329h CO ou versement du salaire en cas dâabsence involontaire du travail selon lâart. 324a CO.
Pour toute question, Madame Eva Bruhin, suppléante de la cheffe de la division Politique patronale, se tient volontiers à la disposition des entreprises membres de Swissmem (e.bruhinnoSpam@swissmem.ch).