Étude de la FHNW concernant la numérisation
L’étude représentative de la FHNW effectuée en 2017 auprès des PME en Suisse a révélé les champs d’action déterminants de la numérisation. À savoir :
- Orientation constante en fonction de la clientèle
- Nouvelles stratégies et nouveaux modèles commerciaux
- Nouvelles approches en matière de direction et de culture d’entreprise
- Procédures de travail optimisées
- Marketing numérique
- Nouvelles technologies comme par exemple l’Internet des choses
- Cloud & données, c’est-à -dire une infrastructure IT moderne
Étonnant ? Pas vraiment. Qu'en est-il de la mise en œuvre ? La technologie à elle seule ne parviendra pas à la mettre en place. En effet, l’homme reste le moteur de la numérisation et non la technique. Et ce n'est que lui qui est en mesure de transformer le monde économique. Reinhard K. Sprenger, un des meilleurs conseillers en gestion dans les pays germanophones, parle de la réintégration de l’homme dans l’entreprise (2018). La numérisation implique le fait de se concentrer sur l’essentiel, faculté qui est réservée à l’homme : orientation en fonction de la clientèle (approche dans l’optique du client), coopération (collaboration) et créativité. Voici une approche largement positive. L’ordinateur s’occupe du reste. Pour Sprenger, une vision qui est absolument positive.
Culture et structure d’organisation en combinaison avec la collaboration
Dans l’article du 21 mars 2018 intitulé « Attirer des spécialistes en « en lâchant prise », nous parlions d’une culture de la confiance. Elle est la base d’une collaboration fructueuse qui trouve son maître dans le contexte d’une cocréation. Elle réunit les hommes sur le plan intellectuel et leur permet ainsi de déployer tout le potentiel de créativité et un dynamisme qui permet tant aux individus qu’à l’organisation de progresser ensemble. Une telle culture attire les spécialistes - ou, comme on pouvait le lire récemment dans la NZZ : « Bientôt, les collaborateurs tiendront les rênes...... Nous ne pouvons pas changer la génération du « millénaire » Mais nous pouvons ancrer une culture d’entreprise dans laquelle elle se sent à l’aise. » La forme de l’organisation n’est pas primordiale. Pour avoir du succès, il ne suffit pas de fondre l'entreprise dans un moule, mais bien de trouver une forme de collaboration adéquate avec les collaborateurs.
Pour apporter du changement dans la culture et l’innovation d’une entreprise, il faut arrêter de vouloir tout contrôler - un échange délicat. La complexité qui règne à l’extérieure, donc au niveau des marchés, de l’économie etc., ne peut être compensée qu’à l’aide de réseaux performants dans l’entreprise et à l’extérieure. Ceci implique une participation active, la rupture du fonctionnement habituel et la gestion des divergences encore fréquentes entre les différentes divisions - un sujet délicat qui ne vous rendra pas populaire auprès de l’effectif. En 2011 déjà , Hamel & Välikangas disaient : « En période difficile, le succès est réservé aux entreprises dont l’innovation est toute aussi performante que leurs produits et prestations de services ».