Un certificat de travail doit ĂȘtre signĂ© par une personne dirigeante hiĂ©rarchiquement supĂ©rieure. Si lâemployeur est une personne physique, câest Ă elle-mĂȘme de signer. En cas de personnes morales, la signature doit se faire par une personne habilitĂ©e Ă le faire. Pour cette derniĂšre, il faut savoir si elle a la signature individuelle ou collective. En cas de signature collective Ă deux, le certificat de travail doit ĂȘtre signĂ© par une deuxiĂšme personne habilitĂ©e Ă signer.
Aucun droit à une signature par un supérieur déterminé
Il nây a aucun droit du travailleur Ă une signature par un supĂ©rieur dĂ©terminĂ©. De mĂȘme, le travailleur ne peut pas davantage refuser quâune personne quâil nâapprĂ©cie pas signe le certificat de travail.
Signature manuscrite
Le certificat de travail doit ĂȘtre signĂ© Ă la main par celui qui sâoblige. Le recours Ă une signature prĂ©imprimĂ©e ou scannĂ©e dans le systĂšme ne suffit donc pas. Une signature Ă©lectronique qualifiĂ©e selon lâart. 14 al. 2 bis CO serait en principe assimilĂ©e Ă une signature manuscrite et valable juridiquement, mais contredirait lâ« usage courant* » valable pour le certificat de travail, de sorte que le travailleur aurait droit Ă un certificat de travail effectivement signĂ© Ă la main.
*Usage courant signifie pour lâessentiel quâun certificat de travail ne doit pas dĂ©roger aux normes courantes, car lâavenir du travailleur pourrait alors ĂȘtre mis en danger. Cela signifie aussi par exemple que le certificat de travail doit ĂȘtre Ă©crit Ă la machine et non Ă la main.
Pas de signature par des tiers â Faillite ou transfert dâentreprise
Est Ă©galement inadmissible la signature par une tierce personne ou un bureau du personnel. La signature doit se faire par lâemployeur selon lâart. 330a al. 1 CO. Cette question peut notamment avoir de lâimportance en cas transfert dâentreprise ou de faillite.
Si les rapports de travail passent au nouvel employeur en cas de transfert dâentreprise, cela est aussi valable pour lâobligation dâĂ©tablir un certificat de travail. Le nouvel employeur doit sâinformer auprĂšs de lâancien employeur du contenu du certificat de travail. JusquâĂ la date du transfert effectif de lâentreprise, le travailleur peut cependant demander encore lâĂ©tablissement du certificat de travail Ă lâancien employeur. Si le travailleur refuse le transfert de lâentreprise, aussi bien lâancien que le nouvel employeur sont tenus jusquâĂ la fin du dĂ©lai lĂ©gal de congĂ© dâĂ©tablir le certificat de travail.
Dans le cas dâune faillite, il faut savoir si lâadministration de la faillite entre ou non dans les rapports de travail en tant que reprĂ©sentante de la masse en faillite. Si un administrateur de la faillite est engagĂ©, il est tenu dâĂ©tablir le certificat de travail. Il doit alors â comme en cas de transfert dâentreprise â sâinformer auprĂšs de lâemployeur du contenu du certificat de travail. Lâadministrateur de la faillite peut signer lui-mĂȘme le certificat de travail ou en autoriser lâancien supĂ©rieur si celui-ci nâest plus habilitĂ© officiellement Ă signer. En lâabsence dâadministrateur de la faillite, lâobligation dâĂ©tablir le certificat de travail demeure chez lâemployeur.
Pour toute question Eva Bruhin, suppléante de la cheffe de division Politique patronale (e.bruhinnoSpam@swissmem.ch) est à disposition des entreprises membres de Swissmem.
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