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Non à l’initiative de l’âge de pierre

L’initiative pour la responsabilité environnementale, déposée en février 2023 par l’« Alliance pour la responsabilité environnementale », vise à adapter les activités économiques en Suisse dans un délai de dix ans de manière à respecter les fameuses « limites planétaires ». L’initiative demande une baisse considérable de la production et de la consommation. Les entreprises suisses et les citoyen/nes ne doivent pas surexploiter les ressources de la planète auxquelles nous aurions droit si elles étaient réparties équitablement. L’initiative concerne les domaines tels que le changement climatique, la biodiversité, l’eau et l’utilisation des sols et entraînerait d’énormes coûts et dommages économiques et sociaux. Le Conseil de Swissmem a décidé à l’unanimité de s’y opposer. Le Conseil fédéral ainsi que le Conseil des États ont rejeté l’initiative.

Non aux contraintes inutiles

L’initiative plongerait la population dans la pauvretĂ©, car de nombreux produits et services seraient beaucoup plus chers, voire interdits. Si l’initiative Ă©tait acceptĂ©e, elle aurait de graves consĂ©quences pour l’économie suisse. L’objectif de la Suisse doit ĂŞtre d’utiliser Ă  l’avenir les ressources naturelles de manière plus efficace que jusqu’à prĂ©sent. L’industrie joue un rĂ´le clĂ© dans ce domaine et est dĂ©jĂ  Ă  l’avant-garde en matière de durabilitĂ©. La Suisse ne pourra pas atteindre l’objectif zĂ©ro Ă©mission nette sans une industrie forte, car ses solutions sont essentielles pour y parvenir. Depuis 1990, les membres de Swissmem ont rĂ©duit leurs Ă©missions de CO2 de 55%. En outre, Swissmem est l’un des membres fondateurs de l’association « Go for Impact ». Cette dernière s’engage pour une coopĂ©ration entre l’économie, la science, la sociĂ©tĂ© et les pouvoirs publics, et soutient l’économie suisse dans la rĂ©duction de son impact nĂ©gatif sur l’environnement et l’augmentation de son impact positif en Suisse et Ă  l’étranger. C’est pourquoi l’industrie tech n’a pas besoin de lois nuisibles Ă  l’économie, et elle montre dĂ©jĂ  l’exemple. La ConfĂ©dĂ©ration, aussi, a dĂ©jĂ  dĂ©fini par d’autres moyens des objectifs et des possibilitĂ©s plus compatibles avec la sociĂ©tĂ© et l’économie que l’initiative extrĂŞme. 

NON à la restriction de la liberté économique

L’initiative impose des exigences irrĂ©alistes pour l’économie et donc automatiquement des coĂ»ts plus Ă©levĂ©s. La rĂ©glementation sur la consommation des ressources (art. 94, al. 1 « La nature et sa capacitĂ© de renouvellement constituent les limites posĂ©es Ă  l’économie nationale. Les activitĂ©s Ă©conomiques ne peuvent utiliser des ressources et Ă©mettre des polluants que dans la mesure oĂą les bases naturelles de la vie sont conservĂ©es. ») s’appliquerait de manière gĂ©nĂ©rale Ă  toutes les marchandises produites en Suisse, qu’elles soient vendues en Suisse ou Ă  l’étranger. Toutefois, pour la consommation de la Suisse, la courte pĂ©riode de transition de 10 ans exige des mesures de rĂ©gulation drastiques. Celles-ci limiteraient considĂ©rablement la libertĂ© des entreprises d’organiser leurs processus de production et commerciaux de manière autonome. 

NON à l’augmentation des coûts de production et à l’affaiblissement de la compétitivité

L’initiative est radicale. En substance, une acceptation impliquerait que la Suisse réduise son empreinte environnementale de deux tiers en l’espace d’une décennie. Les entreprises seraient contraintes de fabriquer, en l’espace de dix ans, des produits et des intrants pour le marché suisse selon des prescriptions beaucoup plus strictes que pour l’exportation. Cela signifierait qu’un seul et même produit devrait être fabriqué selon des exigences différentes. Les PME seraient particulièrement touchées, car elles ne disposent souvent pas des ressources financières et humaines nécessaires pour mettre en place deux processus de production distincts. A plus long terme, les produits d’exportation devraient également être fabriqués selon des règles strictes. Dans les deux cas, les PME et les grandes entreprises devraient faire face à des coûts de production encore plus élevés ainsi qu’à d’énormes désavantages en comparaison avec la concurrence étrangère. Il n’y a aucune chance que les entreprises suisses puissent à long terme commercialiser sur les marchés internationaux des produits répondant à ces exigences écologiques strictes, car aucun pays ne prend des engagements similaires. La compétitivité des entreprises suisses s’en trouverait sensiblement affaiblie, ce qui aurait de graves conséquences pour la place économique suisse et diminuerait durablement son attractivité.

NON Ă  la mise au rebut des parcs de machines en Ă©tat de marche

Les entreprises de l’industrie tech suisse planifient et investissent à long terme. Les cycles d’investissement s’étendent souvent sur des décennies. La mise en œuvre de l’initiative signifierait que certains facteurs de production, tels que les machines et les installations, soient modernisés prématurément d’un point de vue purement écologique, même si ces appareils n’ont pas encore atteint leur durée de vie maximum. Des machines coûteuses devraient être renouvelées ou même remplacées trop tôt. Les entreprises devraient en outre faire face à des investissements importants pour le développement des produits, ce qui nécessiterait des ressources financières et humaines.

NON aux répercussions négatives sur le commerce extérieur

Une grande partie de la pollution liée à la consommation est générée à l’étranger. Des réglementations suisses plus strictes pour le commerce et l’importation de marchandises particulièrement polluantes affecteraient également la politique commerciale stable et les engagements de la Suisse en matière de libre-échange. Les réglementations unilatérales pèseraient sur les bonnes relations commerciales extérieures et retarderaient, voire empêcheraient, la conclusion de nouveaux accords commerciaux qui garantiraient la prospérité de la Suisse à long terme. En tant que petite économie ouverte au marché intérieur limité, la Suisse est fortement dépendante du commerce international de marchandises. Nation exportatrice, elle gagne près d’un franc sur deux à l’étranger. L'industrie tech locale contribue à hauteur de 26% (environ 70 milliards de CHF) à l’ensemble des exportations suisses, est active avec succès dans le monde entier et profite, grâce au libre-échange, de la diffusion des connaissances spécialisées et des technologies.

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Dernière mise à jour: 18.12.2024